Châtelains, les bergès-Casamayor possèdent, comme les Escapulet-Bouché, d’importants domaines vinicoles sur Gurmençon et Oloron. La famille possède également une savonnerie à Oloron et uen boucherie. (…)
Seul descendant de sexe masculin, Joseph Augustin va hériter de la plupart des biens familiaux. Mais c’est un joueur invétéré. Ayant perdu son domaine au jeu, il joue la savonnerie pour se refaire. Ruiné, criblé de dettes, il décide alors de s’exiler. Pour lui, la propagande de l’Union coloniale arrive à point nommé.
Sautant dans le wagon de la colonisation Feuillet, Bergès-Casamayor embarque à Marseille le 15 Août 1897 à bord de l’Armand Bébic, avec sa femme et ses cin enfants. Le dernier, le petit Paul, n’a que 4 ans. Il emmème avec lui, pour l’instruction des enfants, M. Camech, ce vieux précepteur, débonnaire, ancien euclésiastique, nati de diplômes, qui aux heures torrides s’endormait sur sa chaise … Camech est un ancine curé, également originaire d’Oloron, qui a connu quelques problèmes pour s’être autorisé certaines largesses avec les saintes recettes de sa paroisse. Arrivés sur les quais de Nouméa le 23 Septembre 1897, la famille Bergès rejoint bientôt le col d’Amieu où l’administration Feillet lui octroie la concession n°7 de 25 hectares au liue dit « col Tomas ». C’est un morceau de forêt vierge, au coeur de la chaîne centrale. Il faut alors défricher la forêt puis planter du café. Les conditions d’existence y sont difficiles : certaines périodes de l’année sont très pluvieuses; à d’autres moments, il fait très froid. Joseph Augustin Bergès-Casamayor ne peut se faire à cette nouvelle vie, empreinte de rigueur et de privation. Malade, il décède au col d’Amieu le 29 juillet 1903, six ans après sont arrivée. Il était âgé de 45 ans.361