Famille-Family - Fiche individuelle-Person Sheet
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Yves LE SCOUR
+29 Sep 1933, Paris, France
°31 Dec 1862, Morlaix, Finistère, France
OccupationDocteur en médecine
Père-FatherPierre LE SCOUR (1829-1898)
Mère-MotherMarie-Louise TILLY (1840-1896)
Misc. Notes
#Générale#Source : François-Luc OLLIVAUD
DOCTEUR LE SCOUR Yves

Après de brillantes études secondaires au collège de Lesneven ( Finistère ), il entraà l'école de Médecine navale de Brest où il fut étuduant de 1883 à 1885. Il fut ensuite embarqué comme aide-médecin à bord du transport hopital " l'Européen" qui croisa de 1885 à 1886 sue les côtes de Madagascar. C'est là qu'il acquit ses connaissances en obstétrique et en chirurgie . Il parcourait les villages Malgaches et oofrait son aide aux femmes qui étaient sur le point d'accoucher , et ses soins aux malades dont l'état de santé nécessitait une intervention chirurgicale .
Rentréen France, il fut aude-major au 4ème Régiment d'Infanterie de Marineà Toulon de 1886 à 1888. Après avoir soutenu sa thèse de doctorat devant la faculté de médecine de Montpellier, il fut nommé médecin de 2èmeclasse de la marine et désigné pour la nouvelle Calédonie ( servide des troupes ) où il débarqua en Juin 1888. A cette époque aucun médecincivil n'étant encore installé à Nouméa, les médecins militaires étaient autorisé à faire de la médecine civile . Aussitôt, ses qualités d'accoucheurs et de chirurgien s'imposèrent à l'attention de la population et en 1891, ayant déjà une importante clientèle, il offrit la démission de son grade de médecin de 2ème classe et s'établit définitivementà Nouméa. Il s'allia alors à l'une des plus anciennes familles du pays en épousant , en Mai 1891, Mademoiselle Estelle OLLIVAUD, fille d'uncapitaine au Long cours arrivé dans la colonie en 1875 .
Ainsi que l'écrivait trente ans plus tard le "Messager", à la veille de son retouren France : "Il se consacra dès lors à la médecine civile avec tant de dévouement et tant de science, qu'il devint bientôt pour tous LE DOCTEUR !
En 1899 le Docteur Le Scour décela le premier cas de peste bobunique. Ce fléau n'ayent jamais sévi en Nelle Calédonie, le chef-lieu ne possédait aucune réserve de sérum antipesteux. L'épidémie s'étandantde façon inquiétante, il fallut en demander d'urgence à Sydney. En attendant l'arrivée du précieux remède, il eut l'idée d'injecter du sérum marin aux premiers pestiférés et réussit ainsi à en sauver quelues-uns . En 1905 ... nouvelle épidémie de peste ; cette fois, le sérum setrouvant sur place, il obtint un nombre de guérisons nettement supérieures à celui des décès (17 décès sur 46 cas). Il nota ses observatiions concernant chaque cas en particulier et au cours d'un voyage en France (1906-1908 ) il soumit son travail à l'Institut Pasteur. Il fut fait chevalier de la légion d'honneur en 1906 . Après la dernière épidémie de peste en 1912, il reçut la médaille d'or des Epidémies. Il fut aussi médecin légiste et médecin de l'hopital des Indigènes ( orphelinat) de 1891 à 1906.

De 1906 à 1908, le Docteur Le Scour prit un congéqu'il passa tout entier à Paris . Il se fit présenter aux grands maîtres de l'époque et, comme un modeste étudiant en médecine, il suivit leurs cours dans les hôpitaux afin de se mettre au courant des méthodesnouvelles.
Revenu à Nouméa en 1908 pourvu d'u, matériel chirurgical moderne, il ouvrit dans son habitation de l'avenue Wagram une clinique où, jusqu'en 1920, aidé du Docteur Guéguan, il entreprit un nombre important d'opérations qui lui valurent grande renommée non seulement parmi les populations européennes de la Nelle Calédonie, des îles Loyautéet de Nouvelles-Hébrides, mais parmi la population indigène . Il se plaisait à répter que pendant les trente-deux années de sa carrière coloniale il avait mis au monde plusieurs milliers de "niaoulis" ..." plusque l'effectif d'un régiment" disait-il !
En avril 1920, le Docteur Le Scour rentra définitivement en France et reçut à cette occasion, deses amis et clients, de nombreuses marques de sympathie et de reconnaissance.
Monsieur Léon Vincent, Président du conseil général, et Monsieur Auguste Brun, Maire de Nouméa , lui offrirent, au nom des populations de l'intérieur et du chef-lieu, un magnifique album couvert de milliers de signatures et un chronomètre en or portant cette inscriptions: " Au Docteur Le Scour, ses amis calédoniens" .
A peine arrivé à Paris, la presue totalité des Néos-calédoniens qui y étaient installés étant venu solliciter ses soins, il décida d'ouvrir un cabinet de consultations dans son appartement du "4 square Debussy". Il y recevait aussiavec le plus plaisir, ceux qui venaient en France en congé ou pour yfaire leurs études et s'intéressait tout particulièrement à ces derniers. De 1924 à 1933 il fut Président de " l'Amicale des Néo-Calédonienset des Néo-Hébridais à Paris " .
Une anecdote montera à quel point leDocteur Le Scour était connu des indigènes . En 1931, il voulut allervoir les canaques qui , en attendant l'inauguration de l'exposition coloniale de Vincennes, dansaient le pilou-pilou au Bois de Boulogne .Lorsqu'il arriva dans l'enclos qui leur était réservé , l'un d'eux s'approcha de lui et s'écria ; " Rcha ...le TAKATA " ( c'est ainsi que l'appelaient les indigènes) ... et il ajouta, montrant une longue cicatrice qu'il portait à l'un de ses avant-bras : " C'est toi qui m'as fait çà " ! Un autre montrant une cicatrice qu'il portait au cou : " Ti vois, toi donné coup de couteau à moi, là "!
En 1938 il fut promu au grade d'officier de la Légion d'Honneur .

En 1931, sa santé commença de s'altérer profondément, et après avoir suivi pas à pas le progrès dumal qui devait l'emporter, il s'éteignit le 29 septembre 1933. Quelques jours avant sa mort, sentant la fin s'approcher, il dit à sa femmeet à son fils :
"Vous ferez savoir aux Calédoniens que ma dernière pensée a été pour eux et la Calédonie que j'ai tant aimée"
Ce voeux a étéréalisé : une rue de Nouméa porte son nom .
Conjoint(s)-Spouses
°1 Dec 1867, Montoir-de-Bretagne, Loire-Atlantique, France
+31 Dec 1949, Paris, France
OccupationSans profession
Père-FatherJules OLLIVAUD (1831-1891)
Mère-MotherEsther Marie HALGAND (1838-1912)
Marriage18 May 1891, Nouméa, Nouvelle-Calédonie
Enfants-ChildrenJules Louis Dit Loulou (1892-1963)
 Yves dit Maurice (1894-1907)
Dernières Modifications le-Last Modified 20 Mar 2016Créé le-Created 29 Sep 2024 avec Reunion pour Macintosh-using Reunion for Macintosh