Misc. Notes
Député du Loiret de 1919 à 1942
Sous-secrétaire d'Etat à l'éducation physique du 4 juin 1936 au 21 juin 1937
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Loiret)
Député du Loiret de 1946 à 1955
En 1941, Pierre Dezarnaulds est révoqué de son mandat de maire de Gien par le Gouvernement de Vichy. Il le retrouve dès la Libération et ses administrés lui renouvellent leur confiance en 1945, 1947 et 1953. Réélu conseiller général il préside l'assemblée départementale jusqu'en 1956.
Aux élections du 21 octobre 1945 pour la première Assemblée nationale constituante, six listes sollicitent les suffrages des électeurs du Loiret. Pierre Dezarnaulds conduit celle du parti radical-socialiste qui obtiendra 13,3 % des voix et l'un des cinq sièges à pourvoir. Il le conservera aux élections du 2 juin 1946 pour la seconde Assemblée nationale Constituante où, dans la même configuration politique, la liste radicale réalise 16,6 % des suffrages exprimés.
A chacune des Assemblées nationales constituantes, le député du Loiret siège à la Commission des finances et du contrôle budgétaire. Il n'intervient pas en séance mais dépose une proposition de loi assimilant les artisans, les commerçants et les mères de familles âgés de plus de 65 ans aux vieux travailleurs salariés, les faisant ainsi bénéficier d'une allocation-vieillesse.
Naturellement inscrit au groupe radical-socialiste, Pierre Dezarnaulds vote les nationalisations mais ne prend pas part au vote sur le premier texte proposé comme Constitution de la IVème République (19 avril 1946) puis s'abstient volontairement sur le second (28 septembre 1946).
Aux élections législatives du 10 novembre 1946, Pierre Dezarnaulds réalise l'union des radicaux et de l'UDSR dont le député sortant, Pierre Chevallier occupe la deuxième place sur la liste RGR conduite par le maire de Gien. Avec près de 32 % des voix elle arrive largement en tête et obtient deux élus.
Toujours inscrit au groupe radical-socialiste, il siège pendant toute la durée de la législature à la Commission de la famille, de la population et de la santé publique. En 1947 il appartient à la Commission des affaires étrangères puis, à partir de 1948, à celle de la reconstruction et des dommages de guerre. Sa présence au sein de cette dernière lui a certainement été utile pour aider à la reconstruction de la ville de Gien. Nommé juré à la Haute cour de justice, il n'intervient pas en séance et ne dépose que deux textes : une proposition de résolution demandant au Gouvernement de venir en aide à des communes du Loiret victimes d'une calamité agricole (30 mai 1950) et une proposition de loi relative à la réparation des dommages de guerre subis par des étrangers naturalisés français (14 mars 1951).
Au cours de la législature il vote le statut de l'Algérie (27 août 1947), le plan Marshall (7 juillet 1948), le pacte de l'Atlantique (26 juillet 1949) et approuve l'institution du scrutin de liste majoritaire avec apparentements pour les élections législatives (7 mai 1951).
Le 17 juin 1951, Pierre Dezarnaulds conduit la liste du RGR. Dans ses engagements électoraux le député du Loiret qualifie le parti communiste "d'ennemi n° 1" et estime que le succès du général de Gaulle "risquerait d'amener la guerre civile et servirait en fin de compte les projets de Staline". Il justifie ainsi le très large apparentement conclu par le RGR avec la SFIO, le MRP, les républicains démocrates et les indépendants.
Avec 24,8 % des suffrages exprimés le RGR enregistre une nette régression mais demeure la première formation du département et, par le jeu de l'apparentement qui dépasse la majorité absolue, obtient trois des cinq sièges à pourvoir, soit un de plus que ce que lui aurait conféré une répartition à la proportionnelle.
Membre de la Commission de l'intérieur pendant toute la durée de la législature, il dépose, au nom de celle-ci, le rapport sur la proposition de résolution de son colistier Pierre Chevallier relative à l'adduction des eaux du Val-de-Loire à la ville de Paris (3 septembre 1951). Le 25 mars 1952 il dépose deux propositions de loi : la première attribue au Président du conseil général les fonctions exercées par le Préfet en sa qualité d'administrateur départemental ; la seconde accorde l'amnistie à certaines personnes ayant fait l'objet de procès-verbaux dressés par l'administration algérienne au titre de l'application des lois raciales. Enfin il rédige deux propositions de résolution concernant l'aide à apporter aux victimes de tornades s'étant abattues dans le Loiret (10 juillet et 16 décembre 1952).
Pendant la législature, Pierre Dezarnaulds, toujours inscrit au groupe radical, vote contre les lois Marie et Barangé favorables à l'enseignement privé (21 septembre 1951), soutient le premier Cabinet Edgar Faure (1952), vote l'investiture à Antoine Pinay (6 mars 1952) et à Joseph Laniel (26 juin 1953). A propos de la politique algérienne de ce dernier, le député du Loiret vote contre l'ordre du jour de René Kuehn (27 octobre 1953) mais s'oppose à l'amendement de Joseph Delachenal sur le cessez-le-feu (9 mars 1954) et s'abstient volontairement sur la question de confiance posée après Dien-Bien-Phû (13 mai) avant de voter contre le Gouvernement le 12 juin (chute du Cabinet). Il vote l'investiture à Pierre Mendès France (17 juin) et les accords de Genève qui mettent fin aux hostilités en Indochine (23 juillet). Le 30 août 1954 il vote la question préalable opposée à la discussion du projet de ratification de la Communauté européenne de défense puis approuve les accords de Londres qui mettent fin à l'occupation de l'Allemagne (12 octobre) mais rejette ceux de Paris, relatifs au réarmement de la République fédérale d'Allemagne et à son entrée dans l'OTAN (29 décembre). Il soutient Pierre Mendès France sur l'Afrique du Nord le 4 février 1955 (chute du Cabinet). Pierre Dezarnaulds vote ensuite l'investiture d'Edgar Faure (23 février) mais lui refuse la mise en vigueur de l'état d'urgence en Algérie (31 mars) et participe à la chute du Gouvernement le 29 novembre 1955 sur la date des élections législatives et le mode de scrutin.
Pierre Dezamaulds avait connu son premier échec lors des élections sénatoriales de juin 1955. Il ne se représente pas aux élections législatives du 2 janvier 1956 mais sa carrière politique se poursuivra sous la Ve République.
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