Misc. Notes
Né d’une famille qui comptait 3 fils. L’un s’en alla au Mexique, l’autre restera maire de son village, le troisième Gratien partit d’abord en Australie. il mangea dans des affaires de mines d’or son petit capital. vers 1854 ou 1855, il quitte Sydney, sur un bateau de paddon, pour les mines d’or de Canala. Prospectant avec quelques autres mineurs du côté de Houaïlou, il fut surpris par une bande de canaques. Seul Gratien Brun put se sauver, grâce l’indigène Sandouli. Ses compagnons furent tués et mangés. Echappé à la mort par miracle, Gratien Brun regagne l’Australie. Mais sur les promesses du gouverneur Saisset, il revient s’établir à Nouméa. Doué d’une activité surprenante, il sera tour à tour boulanger, entrepreneur de charrois et fabricant de chaux. Puis il cède à M. Français la suite de ses entreprises, achète des terres, et s’y livre avec succès à l’élevage du bétail. « On éavalue à plusieurs milllions, écrivait Cordeil, en 1855, la fortune acquise par M. Brun ». Il sera en effet un des plus gros propriétaires et le premier éleveur de la Calédonie, possédant notemment, la Ouaménie - Sattions de Oua-Tom et Popidéry, 13041 hectares - et le cap Goulvain, 15895 hectares. Un acte dressé en 1887 au moment où il vendit toutes ses propriétés au Baron Digeon (Société Franco-Australienne) reconnaît à Gratien Brun « 24000 hectares de terre, 20000 têtes de bétail, 300 chevaux, 3000 moutons, 150 kilomètres de barrières ». il emploie 120 indigènes. Cette vente, portant sur 3 000 000 de F sera de reste résiliée en 1891, la société Franco-Australienne ayant été incapable de faire face à ses engagements, fondés sur l’espérnace d’une grosse fourniture de bétail à l’armée. Membre du Conseil Municipal de Nouméa, Brun sera déclaré démissionnaire par le Gouverneur Olry pour manque d’assuiduité. Il habitait à Nouméa dans ce qui est devenue la rue Auguste-Brunet dans sa propriété à Port-Laguerre.
27BRUN Gatien (1835 - 1891)
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