Misc. Notes
Son père et son grand-père sont décédés la même année 1776. Jean-Louis a seize ans, un curateur est nommé, Jean Dauche, notaire royal, son cousin. Jean Dauche, né en 1734 à Cadillac est le frère de la grand- mère paternelle de Jean-Louis, Marie Dauche. C’est probablement la raison pour laquelle, Jean-Louis, issu d’une lignée de marchands, embrasse la carrière notariale. En 1789, par lettre de provision datée 25 novembre, il obtient du roi la charge de notaire pour la Ville de Cadillac. Depuis Henri IV l’office de notaire royal échappe à l’autorité du seigneur. L’office est acheté 500 livres à la succession de Maître Elie Alard décédé.
Il épouse le 30 décembre 1789 à Bordeaux, Marie DUBOS, née en 1772, décédée à Cadillac le 12 juin 1830, fille de Antoine et Claire Iguery.
Jean-Louis prend une part active à la Révolution. Notable à la mairie, dirigée par Mathieu Faubet, républicain modéré, il devient membre administrateur du Conseil du district de Cadillac. Ce Conseil gouverne à l’époque de la Terreur pas moins de onze cantons.
Proche de Jean-Louis Fisson-Jaubert, député à la Constituante et Montagnard – la tendance extrême de la Révolution -, beau-père de pierre Moreau, inséparable ami de Fisson-Jaubert, Jean-Louis Dezarnaulds signe le 15 avril 1793 une décision du directoire du district de Cadillac qui ordonne à la municipalité de Cadillac de faire sortir du caveau de l’église paroissiale les cercueils de plomb de la famille d’Epernon. Le 09 octobre de la même année, il est signataire d’un arrêté qui décide que le marbre du mausolée du sieur (sic) d’Epernon servira à édifier l’autel de la patrie sur la place du Champ-de-Mars.
Ces faits ne sont évidemment pas spécifiques à Cadillac. En 1793, le ministre de la Guerre réclame – pour cause de pénurie des métaux – les plombs des caveaux. A Grignan (Drôme) la fosse seigneuriale est ouverte, sept cercueils sont brisés. Celui qui contient les restes de Madame de Sévigné est ouvert. Sa robe de brocatelle bleue est presque intacte sous la chaux, son squelette lui donne encore du volume, elle a tous ses cheveux. Elle est là depuis près de cent ans. La robe est découpée en pièces et chacun veut une mèche. Le juge de paix requis pour cette opération fait scier son crâne et se fait remettre une dent qu’il fait aussitôt enchâsser dans une bague d’or, le notaire quant à lui prélève une parcelle de cette femme célèbre : deux morceaux de côtes.
Jean- Louis, voulant éviter les contestations qui pourraient s’élever entre ses cinq enfants vivants lors de l’ouverture de sa succession, procède au partage anticipé et donation entre vifs de ses biens, par contrat passé le 21 février 1836 devant maître
Barreyre notaire à Rions (3 E 45556 acte n° 35 ).Le montant de la somme à partager
Se monte à 51300 francs.
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