Joseph Eugène est né 5 mois environ apres la condammnation de son père.
1871: Arrivé en Nouvelle-Calédonie par le Néreïde avec sa mère et ses 4 frères pour rejoindre leur père, transporté.28
Il fait la connaisance de son père à l’age de 3 ans.

A été cocher en Australie avant de se marier

Les Boissery tenaient un hotel en face de la gare de Paita. Joseph faisait de la boulangerie et Ernest aidait à livrer le pain jusqu'a noumea.

Le couple Joseph Eugène et Louise Rose Alfrédine une fois marié quitte aussitôt Nouméa avec
leurs 2 premiers enfants – Henriette et Paul Victor – pour rejoindre le nord de la Calédonie où
Joseph trouvera des emplois dans les mines de CAP BOCAGE, comme colon dans la région de
HOUAILOU ou comme bucheron dans les massifs de KOUAOUA. 4 autres enfants naitront dans
le Nord et seront déclarés dans les villages de KOUAOUA et de HOUAILOU : Marie – Ernest –
Emilie – Alphonsine.
L’aventure durera une dizaine d’années puis le couple et ses 6 enfants décident de rejoindre
PAITA d’abord où ils ont tenu un hôtel face à la gare puis NOUMEA où ils s’établiront cette fois
définitivement. La famille s’installe d’abord au centre-ville (Boulevard VAUBAN) et Joseph
Eugène travaillera aux Travaux Publics comme «piqueur». C’est en fait le second du conducteur
de travaux. Il est chargé de la surveillance des équipes d’ouvriers et de la bonne marche des
travaux.
Vers 1907 Joseph Eugène a 39 ans, Louise en a 38, ils ont désormais 10 enfants (la 11è et
dernière Emma naitra en 1909) et le couple aventureux s’installe à nouveau à la 2ème Vallée Du
Tir. Ils seront les tout premiers BOISSERY de cette branche à s’installer dans ce quartier et
seront rejoints par la suite par une grande partie de la famille, oncles, cousins, tous
descendants du pionnier Raphaël.
Le couple investira ensuite dans l’achat d’une autre maison , à l’arrière de la première, pour y
installer une blanchisserie qui deviendra très vite un commerce des plus prospères, avec une
dizaine d’employés, essentiellement javanais.
Jusqu’à son décès, Joseph Eugène n’aura de cesse de développer cette entreprise qui
deviendra la plus florissante du genre de la capitale.
Joseph Eugène décèdera prématurément en 1920 alors qu’il n’est âgé que de 52 ans. Son
épouse Louise lui survivra 14 ans et décèdera en 1934 à l’âge de 65 ans.4


Histoire de la blanchisserie Boissery de la 2ème Vallée du Tir, par Christian Boissery:
« La plus grande blanchisserie de Nouméa : En rentrant d’Australie mon arrière-grand-père Joseph Eugène a installé son commerce à la 2è Vallée du Tir et très vite il a prospéré pour devenir très important.
Il y avait une forte activité : 14 employées, javanaises pour la plupart au début, pendant que 2 hommes sciaient du bois, pour
alimenter le foyer qui chauffait les lessiveuses.
A la mort de Joseph Eugène en 1920, son fils Paul Victor a pris le relais. Quelques améliorations techniques sont venues faciliter le travail : une blanchisserie mécanique et un grand rouleau repasseur. Ils rentraient les draps à plat et la machine repassait toute seule. C’était les prémices de la modernité.
Après la guerre mon grand-père a racheté du matériel aux américains. Le linge était d’une blancheur immaculée, plié au cordeau et c’est à peine si vous pouviez plier vos serviettes de table tellement elles étaient amidonnées. Il parait que les femmes râlaient quand le vent ne soufflait pas du bon côté et ramenait vers la blanchisserie les poussières, car le linge était
souillé. Il fallait alors tout recommencer.
L’entreprise a compté jusqu’à 30 employés pour notamment traiter le linge de l’hôpital et celui des Messageries Maritimes. Face à la concurrence elle s’est arrêtée en 1965. »4