Misc. Notes
En 1874, arrive avec ses parents en Calédonie où son père a été nommé surveillant des déportés politiques à l'île des Pins.
Etudes à Nouméa où il débute en vendant des journaux avant de faire un apprentissage dans une imprimerie. A la mort de son père (1887) bourlingue en faisant de la traite. Après quoi travaille quelques années, vers 1891, dans des stations d'élevage; est employé dans les mines de Bernheim; enfin prospecte pour son propre compte, déclare d'importantes mines de cobalt et de chrome dont il devient le propriétaire et qu'il exploite : la bellacosie, le Damoclès, le tamatave, la Frodoline. En 1914, il liquide ses mines et songe à rentrer en France. La guerre l'empêche de réaliser son projet et il s’installe à Nouméa.
C’est au cours de ces 35 années de retraite que Baudoux découvre sa vocation d'écrivain. D’abord pour son propre plaisir, puis pour des journaux de Nouméa, il écrit des contes qu’il signe du nom de Thiosse - la prononciation indigène de son prénom - au travers desquels apparaît toute la Calédonie, celle des indigènes, celle du bagne, celle des mineurs de l’époque héroïque, celle de la première administration, recréée par une plume qui a le don de faire vivant. Son oeuvre connut un vif succès local. Le Messager de la Nouvelle-Calédonie (1919-1920), Le Bulletindu Commerce (1923), Le Démocrate (1925), Les etudes mélanésiennes (1938-1939) publient ses oeuvres dont on tire parfois un volume : Légende noires des Chaînes (Nouméa 1919) ; Canaques et autres (Nouméa 1920); Légendes noires, moeurs canaques (Nouméa 1925). A Paris, l'éditeur Rieder accepte ces contes qu'il publie sous le titre Légendes canaques (1928) avec une élogieuse préface de L. Lévy-Bruhl. Sa modestie un peu sauvage, la guerre et le bouleversement qu'elle apporta dans le monde des lettres, empêchèrent Baudoux de parvenir de son vivant au rang auquel il aurait pu prétendre, mais il reste le plus notable tempérament littéraire de la Nouvelle Calédonie.
Une notice sur Georges Baudoux, prospecteur et écrivain calédonien, a été publié par le Journal de la Société des océanistes, en 1951, sous la signature de Père O'Reilly. Elle contient une bibliographie complète des travaux de G. Baudoux. elle a été tirée sous forme de plaquette. M. Cormary a donné une intéressante causerie à la Radio de Nouméa intitulée : L'OEuvre littéraire de G. Baudoux (La France Australe, 4 décembre 1952). Les Nouvelles Editions Latines ont commencé la publication des oeuvres complètes de Baudoux. deux volumes parus : Légendes Canaques. I. Les vieux savaient tout, 1952, 251p. II Ils avaient vu des hommes blancs, 1952, 185p. une édition de luxe, illustrée de litographies de Roland Mascart est également parue en 1953.
27BAUDOUX Georges (1870 - 1949)
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