Le 4 décembre 1866 – Pierre COSTE demande l’appuie du Ministre de la Marine et des Colonies, en vu d’obtenir son départ et celui de sa famille vers la Nouvelle-Calédonie.
                                                                        Saint-Alexandre ( Gard ) le 4 décembre 1866
 
                        Le sousssigné Pierre Coste, cultivateur, a l'honneur de vous exposer que son fils Jules, ayant été condamné par la cour d'assises du Gard à dix ans de travaux forcés, a été déporté à la Nouvelle-Calédonie où, par sa bonne conduite, il a su mériter tout l’ adoucissement à sa peine qu'autorisent les règlements.
            Encouragé à cela par ses supérieurs, il a sollicité sa famille d'aller le rejoindre et sa famille, dont je suis le chef, accepte d'aller le rejoindre pour l'aider à acheter, par une conduite exemplaire, un moment d'erreur.
            Mais cette famille, Monsieur le Ministre, a besoin de votre appui pour répondre aux désirs de celui qui les appelle à son aide. J'ai l'espoir que vous voudrez bien me l’accorder, car si nos consentons à nous expatrier pour ramener au bien et pour soulager les peines de celui qui a failli, nous ne le pouvons sans votre bienveillant appui.
            Je viens donc au nom de ma famille et du mien, vous supplier de nous accorder, outre un passage gratuit, tous les secours pécuniaires, que la magnificence de l'Etat accorde à nos pareils. Nous ferons tous nos efforts pour mériter cette faveur, par nos labeurs dans la colonie nouvelle et par notre bonne conduite.

                                    Plein de confiance dans vos bontés,
                          j'ai l'honneur de me dire avec reconnaissance,
Monsieur le Ministre,
 votre très humble et très
 obéissant serviteur.
Pierre Coste
                          cultivateur  illitéré.447

1867    Le 12 février –L’Iphigénie quitte Toulon avec, à son bord, la famille Coste
 Le 21 juillet – Arrivée de l’Iphigénie venant de Toulon  en 158 jours par la Réunion.
Parmi les passagers :
Mr COSTE Pierre – Mme COSTE – Mr COSTE Siprien – Melle COSTE Anaïs – Melle COSTE Mélanie – Melle COSTE Rosine ( en réalité Euphrosine ) – Mr COSTE Félicien – Mr COSTE Benjamin – Mr COSTE Léopold – Mr COSTE Louis – Melle COSTE Olympe – Melle COSTE Marie – Mr COSTE Ernest – Melle COSTE Philomène – Mr COSTE Louis.

En 1873 Pierre COSTE découvre le minerai de nickel sur sa propriété au Mont-Dore
Après la mort de sa femme, Pierre COSTE réside sur une propriété de 29 hectares qu’il possède à Plum. Il est cultivateur et travaille sa terre et c’est ainsi que…..
            «  Dans les derniers mois de l'année 1873, un colon du nom de Coste apporta un caillou d'aspect et de couleur étranges.
            Il l'avait trouvé, par hasard, au Mont-d’Or, montagne que l'on aperçoit de Nouméa, dont elle n'est séparée que par la baie de Boulari.
            Les commentaires les plus divers se produisirent pendant quelques jours au sujet de ce caillou dont la couleur verte intriguait tout le monde.
            Les uns se rappelant qu'ils en avaient heurté du pied de semblables sur différents points de la colonie, prétendaient qu'il n'avait pas de valeur : les autres soutenaient que c'était du cuivre : d'autres, enfin, ne disaient rien et n'en pensaient pas davantage.
            Personne ne se doutait que ce caillou mystérieux était le ‘’Nickel’’.
            Encore moins se doutait-on de la révolution qu'il allait opérer dans la métallurgie et de l'influence considérable qu'il exercerait sur les destinées mêmes de la colonie.
            Le nickel ! J'ai conservé, de la période enfiévrée qui suivit la découverte de ce caillou aujourd'hui célèbre, des souvenirs qui seront toujours vivants.
            Quand on a appris à Nouméa que l'échantillon envoyé à l'analyse avait donné un rendement de 14 à 15 % et que le kg de nickel-métal trouvait preneur à quarante francs, un vent de folie souffla aussitôt sur la ville et le mot magique million, n’y circula plus qu'au pluriel.
            Chacun se mit à rêver de cascades vertigineuses couleur d'émeraude ; chacun voulut avoir sa mine ou sa part de mine….
« Histoire abrégée mais très véridique des mines en N.C »
            ( publié à Nouméa en 1890 par Edouard BRIDON, ancien mineur, puis journaliste.)
 
            Dès 1863, l’ingénieur Jules Garnier, en mission de prospection en NC, sait que certains minéraux contiennent, en faible proportion, du silicate de nickel, mais il n’en a pas découvert le minerai…Il rentre en France à la fin de 1866 et publie son rapport dès mars 1867 dans les « Annales des Mines ».
C’est en 1876, seulement, que Garnier communique la découverte du minerai de nickel. Pourquoi n’a-t-il rien fait entre 1866 et 1876 ?447


Concernant la famille Coste: https://www.geneanet.org/media/public/b7fd2911-63d...14af02ca2aa-45332487448