Misc. Notes
#Générale#Extrait du livre de patrick O'REILLY CALEDONIENS Société des Océanistes.
En 1870, s' engage comme volontaire, est fait prisonnier et demeure plus d' un an en Allemagne. Venu en Nlle Calédonie en 1886, d' abord comptable à l' usine de conserve de Ouaco et de Nouméa, il collabore un temps à l' étude de Mtre de VERTEUIL. Fonde en 1899, le Bulletindu Commerce, de la Nouvelle-Calédonie et des Nouvelles-Hébrides quisera la grande oeuvre de sa vie. Jusqu' à sa mort dirigera personnellemeny ce journal bihebdomadaire, qu' il portera à un bon développement : en 1927 le Bulletion compte 1 400 abonnés et tire jusqu' à 1 600exemplaires, alors un chiffre record pour la Calédonie. ouvert, averti, courageux, indépendant, travailleur opiniâtre. Legras est un excellent joutnaliste, dans la meilleure acceptation du terme. Ses articles, ses campagnes, ne sont jamais inspirés que de l' intérêt
général.la valeur de ses articles se mesurent aux emprunts que lui fait la grande presse. Il n' a qu' une seule préoccupation, servir la Nlle Calédonie à laquelle il associe les Nlles Hébrides et le développement de l' influence fraçaise dans le Pacifique. Au jour le jour, trente années de l' histoire de la Calédonie ont été suivi par lui. Il a soutenuFeillet, lutté contre les abus de la Pénitentiaire, bataillé pour un meilleur avenir économique et social, défendu les colons et les broussards qu'il allait visiter chez eux pour s' informer de leurs besoins et mesurer leurs efforts. Patriote, pendant la guerre de 1914-1918,il distribuera chaque jour, gratuitement, des Bulletins de nouvelles, aidera à créer le Coli du Niaouli. Il était franc, disait ce qu' ilavait sur le coeur, signalant les abus et les illégalités qu' il rencontrât. Dénonçant, par exemple, les procédés du gouverneur PICANON,affectant aux Nlles Hébrides des fonds ccal"doniens. Polémiste ardent, il ne craignait pas de critiquer ce qui lui semblait criticable. Ilse mettra dos à dos un gouverneur qui prétendit même empêcher lapublication de son journal. cependant, ses façons sont plus courtoises etmoins vives que celle des journalistes de la génération qui l' avaitprécédé, les BERNIER, LES MOUROT, et LES LABORDE. Aveugle les deux dernières années de sa vie, il continue ses visites, ses enquêtes et de dicter ses articles à sa fille ren&e. La mort le surprendra, à sa table de travail, un journal dans la main et la plume dans l' autre le11 Mai 1927. Un bel article le concernant, signé Pierre Bergès, dansle Bulletin du Commerce du 20 Mai 1927.
27Fils d'hôtelier, il naît le 18 juillet 1850 dans le troisième arrondissement de Paris. Il est employé de commerce quand éclate la guerre. Il s'engage le 19 mars 1870 pour cinq ans. Incorporé dans les troupes de l'infanterie de marine, il participe à la bataille de Bazeilles et, capturé le 2 septembre, il est libéré, le 12 mars 1871.
De janvier 1872 à mars 1874, il est envoyé en Indochine. Libéré le 17 mars 1875, il contracte un nouvel engagement en 1877 ; il est réintégré avec le grade de sergent.
Ayant quitté l'armée, à l'issue de ce second engagement, le 17 février 1880, il entre dans le corps des surveillants militaires et arrive en Nouvelle-Calédonie, en 1886.
En poste à Téremba, près de La Foa, il épouse à Nouméa Ferdine-Marie Desnoyers le 11 octobre 1887.
Il démissionne en 1890 et obtient un emploi de comptable à l'usine de conserves de Ouaco puis à Nouméa.
En décembre 1893, on le trouve "Ministère public" au Tribunal correctionnel présidé par le juge Nivet.
En mai 1894, Henri Legras reprend l'Hôtel Sébastopol qu'il remet à neuf. Cette tentative pour renouer avec la profession de son père se solde rapidement par un échec, il est en faillite en janvier 1895. Il réussit sans doute à désintéresser ses créanciers car il n'y eut pas de saisie ni de liquidation rendue publique après l'assemblée réunie au Tribunal de commerce le 26 janvier par le juge-commissaire aux fins de consulter les créanciers et nommer un syndic définitif.
Henri Legras travaille alors pendant quelque temps à l'étude de Me de Verteuil et commence sur le tard une carrière de journaliste qui se révéla être sa véritable vocation, en fondant Le Bulletin des Tribunaux le 10 avril 1899. Ce journal devait très rapidement changer de titre et devenir Le Bulletin du Commerce qu'Henri Legras allait animer jusqu'à son décès survenu à sa table de travail le 11 mai 1927.
En 1908-1909, en plus du Bulletin du Commerce, Henri Legras édita un hebdomadaire satirique, L'Agenda d'Anatole, dirigé contre le gouverneur Richard.353