D'abord maître clerc, en l'étude de Me Delapalme, le célèbre notaire parisien du second Empire, il part en décembre 1865 pour l'île de la Réunion afin de diriger le Crédit Foncier et s’établit lui-même cmme planteur et sucrier. La crise sucrière de 1881-1882 l’obligea à renoncer à ces entreprises agricoles et il part en Calédonie où il arrive le 12 février 1883. Il s'y fixe comme avocat et y résidera sauf une courte interruption jusqu'à sa retraite qu'il prit en 1904. Sa science juridique, son expérience des affaires, sa méthode et aussi son refus d'accepter des causes douteuses firent de lui un avocat très en vue. « S’il plaida assez rarement au criminel... il y eut peu de procès civils intéressants où il ne joua un rôle presque toujours heureux » C’était un gros travailleur. Relevant de la pensée de Chamfort : « Vivre est une maladie dont le sommeil nous soulage toutes les seizes heures. C'est un palliatif, la mort est le remède », il y ajoute : « L’auteur a oublié ce parfait palliatif, le travail. » Il fut Conseiller général de la Calédonie comme il l ‘avait été à la Réunion, et membre du Conseil privé du Gouverneur. Son collègue Me Colardeau lui consacra un juste article dans la France Australe, d’Octobre 191127