Misc. Notes
Fuyant le WURTENBERG pour se soustraire à la poigne de Bismark obtient le 31 août 1854 un passeport pour l' Australie où il part avec son épouse, sa soeur Catherine et M. et Mme HUMAN, ses soeurs et beau-frère. En 1856, il est à Ballarat, chercheur d' or. On conserve dans la famille une chevalière tournée par le bijoutier LOUPIAS dans une pépite ramenée de Ballarat. L’assasinat d' un ami et une rebellion lui font quitter l’Australie. PADDON l'attire en Calédonie par un contrat dont MIALARET (l'île des Pins .... page 202 et 203), nous a conservé la teneur. Il y arrive sur le Speck, fin mai 1859, avec sa femme, ses fils Frantz et Théodore, sa soeur et son beau-frère et sa soeur Catherine devenue Mme Gaërtner. Il a 1,80 m, « des cheveux châtains, le front couvert et le teint brun », si l'on en croit son passeport pour la Calédonie, visé par le Consul de France à Sydney le 22 mai 1859, moyennant la somme de 6,25 f, ayant mérité le « demi-droit » de taxe. A Nouméa, enregistré à la police sous le n°394, un permis de résidence daté du 30 mai 1859, lui donne autorisation, « vu son identité, et ses bonnes vies et moeurs » de « résider en Calédonie au lieu de Païta -concession Paddon- pour y excercer la profession d' agriculteur ». Il s'installe en effet à Païta. En 1864, avec les Gaërtner, les Lynch, les Ohlen, fonde à Païta le première école, avec M. Gustin comme instituteur. Dès 1872 Mertzger possède seul ou avec son beau-frère Gaërtner environ 350 hectares. La maison construite par lui existe encore en bordure de la route coloniale (1980). Il est éprouvé lors de l' insurection de 1878. Il avait alors 703 têtes de bétail et présente un mémoire de perte de 9.163F. Il sera maire de Païta et chevalier du Mérite Agricole. Fêtes ses noces d'or de mariage le 2 mai 1914 dans l'église de Païta, construite sur un terrain donné par lui à la Mission Catholique. Il avait gardé la nationalité alllemande, n'ayant jamais voulu renier le pays qui l'avait vu naître; mais il était heureux, en remerciement de l'hospitalité française reçue en Calédonie, d'avoir donné à la France 8 soldats de son sang.
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