Misc. Notes
o 19/11/1805 + 07/11/1894
N (Versailles -78) D (La Chesnaie, près de Guilly -Indre) M (1- Agathe DELAMALLE le 18/12/1837 à Paris, religieux le 19/12/1837 en l'église de l'Assomption à Paris, d'où 5 enfants, 2- Hélène AUTARD de BRAGARD le 25/11/1869 à Ismaïlia -Egypte, d'où 12 enfants)
Filleul de Ferdinand DESOER (parent par les GRIVEGNÉE).
(Vi)comte de LESSEPS diplomate Français et constructeur du canal de Suez. Grand croix de la Légion d'Honneur. Ruiné par l'affaire de Panama.
Dossier de Légion d'Honneur (site internet du Caran) n°L1616085.
Attaché au consulat général de Lisbonne, à celui de Tunis, élève consul et vice-consul au Caire (1833), chargé de la gestion du consulat général d'Alexandrie, puis de celle du consulat général en Egypte, consul à Rotterdam, à Malaga, à Barcelone, ministre de France à Madrid (1848), il fut, en 1849, chargé d'une mission spéciale auprès du général Oudinot, qui venait d'attaquer la République romaine. Pendant qu'il négociait, l'Assemblée législative remplaçait l'Assemblée constituante et demandait l'écrasement de la République romaine. Il fut alors rappelé et mis, sur sa demande, en disponibilité.
En Egypte, en 1854, il décida avec son ami, le vice-roi Mohammed-Saïd-Pacha, le percement de l'isthme de Suez. Dès 1855, commencèrent les études préparatoires, poursuivies à travers des difficultés et des obstacles de tout genre. Enfin, il parvint, dans de nombreux voyages, par des conférences publiques, à réaliser par des souscriptions un capital de 200 millions de francs, et à triompher des résistances diplomatiques (anglaises surtout). Le 17 novembre 1869, eut lieu l'inauguration solennelle du canal. A la suite de ce grand fait, la cité de Londres lui conféra le droit de bourgeoisie, et l'Académie des sciences l'appela dans son sein, en qualité de membre libre. Mais il dut s'occuper encore des difficultés soulevées au sujet du transit du canal de Suez et du droit de tonnage perçu sur les navires qui le traversaient. Il fut contraint par la force à s'incliner devant les décisions prises par le khédive d'Egypte, de concert avec la Porte.
C'est en 1879 qu'encouragé par le succès de sa première entreprise il commença, en faveur du percement de l'isthme de Panama, une campagne vigoureuse, alla en Amérique pour se rendre compte par lui-même du travail à accomplir, multiplia les conférences et les moyens de propagande. Sur ces entrefaites, des troubles éclatèrent en Egypte. En tant que président du conseil d'adminisatration de la Compagnie de Suez, il se rendit sur les bords du canal, et obtint d'Arabi-pacha la promesse que la liberté de navigation serait respectée sur le canal (1882). Tout à coup, on apprit que les armateurs anglais demandaient la construction d'un canal parallèle et exclusivement placé sous le contrôle britannique. Ferdinand négocia avec Gladstone et aboutit à un arrangement. En 1884, il était élu membre de l'Académie Française.
L'échec final, en 1890, de l'entreprise de Panama, puis les poursuites encourues par le conseil d'administration de la compagnie, dont faisait partie son fils Charles-Aimé-Marie (né en 1849), attristèrent ses derniers jours. Le 17 novembre 1899, sa statue était inaugurée solennellement à Port-Saïd. (D'après le nouveau Larousse illustré, tome cinquième)
Une statue en pied de Ferdinand de LESSEPS se trouve place de Lesseps à Versailles (au bout du boulevard de Lesseps, sur le boulevard de la République).
Extrait d'un article de l'hebdomadaire "Valeurs Actuelles" du 14/11/1998, "Ferdinand de LESSEPS, un poète de l'action", signé Frédéric VALLOIRE, à propos de la biographie "Ferdinand de LESSEPS", de Ghislain de DIESBACH, Perrin, 1998, 456 pages :
Ernest RENAN, recevant Ferdinand de LESSEPS à l'Académie Française le 23/04/1885 : "C'est votre charme qui plaît; vous charmez (...). On vous aime, on veut vous voir, et avant que vous ayez ouvert la bouche, on vous applaudit. Vos ennemis appellent cela de l'habileté. Nous autres, nous appelons cela votre magie (...). Vous éprouvez, disiez-vous, quelques inquiétudes qu'au jour du jugement dernier l'Eternel pourra vous reprocher d'avoir modifié sa création. C'est là une crainte bien éloignée, rassurez-vous (...). Quand au Grand Juge, vous saurez facilement le gagner. Vous avez amélioré son oeuvre, il sera sûrement content de vous voir."
On apprend dans cet article que Ferdinand de LESSEPS avait rêvé d'une mer intérieure au Sahara, reliée à la mer Méditerranée par un canal large de vingt-cinq à trente mètres. Il avait pour cela fait effectuer d'importants sondages au sud de la Tunisie. Aux frileux qui s'inquiétaient de l'évaporation, LESSEPS répondait, impérial : "Cette mer intérieure durera au moins mille à quinze cents ans, ce qui pour une entreprise humaine équivaut à l'éternité." C'est l'année même où il devient académicien (1885) qu'il est obligé d'abandonner sa chimère d'une mer Saharienne : elle se transforme, car l'homme n'est jamais à court d'idée, en une tentative de mise en valeur d'une concession de dix mille hectares où seraient plantés quelques quarante-cinq mille oliviers. Nouvel échec. Finalement, de ce rêve grandiose, il ne restera qu'un roman de Jules VERNE, "L'Invasion de la mer", paru en 1905. LESSEPS était mort depuis onze ans.
De sce site Internet
http://wwww.francenet.fr/creatextes/1892text.htm (consulté PYL 04/11/1999), à propos de l'affaire de Panama en 1892 :
21 novembre 1892. L'affaire remontait en fait à 1888, lorsque les difficultés financières de la Compagnie de Panama, fondée par Ferdinand de LESSEPS, obligèrent à faire de nouveau appel à l'épargne française. La Compagnie acheta des journaux et des députés pour s'assurer le vote du Parlement nécessaire au lancement de ce nouvel emprunt remboursable par tirage au sort avec lots. La loi fut effectivement votée, mais trop tard : en février 1889, la Compagnie dut être liquidée et huit cent mille souscripteurs furent floués. En raison de la collusion entre le pouvoir et la haute finance, on tenta d'étouffer l'affaire, mais DRUMONT, dans son journal antisémite "La Libre Parole", et BARRèS, dans "la Cocarde", dénoncèrent 104 parlementaires, parmi lesquels ROUVIER et CLEMENCEAU. Faute de preuves suffisantes, les poursuites contre les parlementaires furent abandonnées; Ferdinand de LESSEPS, administrateur de la Compagnie, et Gustave EIFFEL, ingénieur, furent condamnés respectivement à cinq ans et deux ans de prison (jugement cassé peu après). Les conséquences de ce scandale politico-financier furent importantes : les députés compromis, écartés pour un temps de la vie politique, permirent l'émergence des "jeunes", tels POINCARÉ. A droite, les attaques antiparlementaristes et l'antisémitisme (s'appuyant sur la participation de financiers juifs au scandale) redoublèrent de violence; à gauche, les socialistes, épargnés par cette compromission polotico-financière, purent dénoncer sans retenue la corruption capitaliste.
De sce site Internet
http://ared.com/history.htm (consulté PYL 04/11/1999) :
Count Ferdinand de LESSEPS
Born on November 19, 1805 in Versailles, France. His family was long distinguished in the French diplomatic service. At age 19, having studied law, he was appointed eleve-counsel to his uncle, then the French ambassador to Lisbon. He served in Tunis later with his father, until 1832 the year of his fathers death. Then he came 7 years in Egypt, later Rotterdam, Malaga, Barcelona and Madrid.
With the new Viceroy Mohammed SAID in Egypt, whom de LESSEPS has befriended years ago, he rushed to Cairo and soon the construction of the Suez Canal under his command began. November 17, 1869 the Gran Opening with luxuries ceremonies, a Cairo opera house had been built for the occasion and VERDI had been commisioned to write Aida. De LESSEPS became a hero presented with many decorations.
1875 de LESSEPS made his first declaration of interest in an interoceanic canal. On the first day of the new year of 1880, on board a steam launch standing of the mouth of the Rio Grande, de LESSEPS young daughter Fernanda dug the first shovel of sand into a champagnebox and the Panama Canal was symbolically begun. By the end of January 1881, the first group of French engineers of the Compagnie Universelle du Canal Interocéanique arrived at Colon and the great task of construction commenced. In the years to follow men and machinery poured into Panama to confront the geographical obstacles of the Isthmus : the backbone of the continental divide att the Culebra Cut and the mighty Chagres river. At this time the French stood at the pinnacle of 19th century engineering. Their finest engineers and machinery where sent to work. For 8 years a valiant and determinated effort was made on the isthmus. The climate, with his torrential rains, incessant heat and fatal disease, took it toll. Financial mismanagement, stock failure and bad publicity eventually forced the failure of the company. The official end came on February 4th 1889 and the companies assets went into the hands of the liquidator. By may all work was halted on the isthmus. De LESSEPS died in France in 1894.
On October 20, 1894, the Compagnie Nouvelle du Canal de Panama was formerly incoporated and work was continued. Machinery was kept in a state of preservation, more surveys and mapping were done and excavation proceeded at Culebra and other points on the locks canal plan. On the morning of may 4, 1904 at the Canal company headquarters in Panama City Lieutenant BROOKE formally received the French company's assets for the United States and American Control began. It is undoubtable that the Americans benefited from the French experience, whereby many of the original problems were avoided and surmounted. Under the direction of the Isthmian Canal Commission, work progressed at a furious pace and after ten years of construction on a monumental scale, the canal was completed. It is fitting that the first vessel to pass through the Canal was the old French Craneboat "La Valley" still in service for the Americans.
By August 15, 1914, the Canal was officially opened by the passing of the SS Ancon. At the time, no single effort in American history had exacted such a price in dollars or in human life. The American expenditures from 1904 to 1914 totaled $352,000,000, far mor than the cost of anything built by the United States Government up to that time. Together the French and American expenditures totaled $639,000,000. It took 34 years from the initial effort in 1880 to actually open the Canal in 1914. It is estimated that over 80,000 persons took part in the construction and that over 30,000 lives were lost in both French and American.
De sce site Internet
http://cbs.infoplease.com/ce5/CE030354.htm (consulté PYL 04/11/1999) :
LESSEPS, Ferdinand Marie, vicomte de
Pronunciation : [ferdEnäN' märE' vEkôNt' du leseps']
1805-94, French diplomat and engineer. He entered the consular service in 1825 and was minister to Spain (1848-49). Later, while serving in Egypt, he conceived the idea of a Suez Canal, and in 1854 he obtained from Saida Pasha, viceroy of Egypt, the concession for opening a passage through the Isthmus of Suez. He was the chief figure in organizing the canal company and raised, by popular subscription in France, over half of the capital needed. He supervised the actual construction (1859-69) and achieved world renown when the venture proved successfull. In 1878 he assumed the presidency of a French company formed to construct the Panama Canal, and work was begun in 1881. Lack of funds forced the project into bankruptcy seven years later, amid charges of corruption. LESSEPS was brought to trial for misappropriation of funds and, together with his son, was sentenced to prison by the French government. The sentence, however, was not carried out, and most objectives observers, then and since, have held LESSEPS to have been guilty only of negligence.
Bibliography : See biography by C.R.L. Beatty (1956); study by John Pudney (1969)
De sce Olivier DIBOS (05/2000), dont l'arrière-grand-père, Albert PESSON, député d'Indre-et-Loire, a été compromis dans le scandale de Panama : en tant que rapporteur de la commission parlementaire chargée d'étudier la proposition d'emprunt "à lots" lancé par Ferdinand de LESSEPS, il a été l'un des "chéquards" et n'a échappé à une inculpation qu'en raison de son décès prématuré en 1892 - à lire, "Le scandale de Panama" par Jean-Yves MOLLIER, éditions Fayard.
A consulter :
- "Journal d'Egypte" 1854-1855, Ferdinand de LESSEPS (manuscrit imprimé en 1986 par Philippe ZOUMEROFF)
- "Percement de l'isthme de Suez, exposé et documents officiels", 1855-1866, Ferdinand de LESSEPS - Paris, Henri Plon, 6 volumes.
- "Souvenirs de quarante ans", 1887, Ferdinand de Lesseps - Paris, La Nouvelle Revue.
- "Ferdinand de Lesseps, sa vie, son oeuvre", 1887, Alphonse BERTRAND & Emile FERRIER - Paris, Charpentier & Cie.
- "De Lesseps intime", 1899, Th. BATBEDAT - F. Julien éditeur.
- "Une famille française, les de Lesseps", 1900, Louis BRIDIER (signalement Alberto SAGUIER FONROUGE 03/2001, de nombreux cousins, dont les RIBADEAU DUMAS y seraient cités, acquis /PYL été 2001)
- "Ferdinand de Lesseps", 1932, Robert COURAU - Paris, Grasset.
- "Ferdinand de Lesseps", 1941, René JEANNE - Didier-Toulouse.
- "Ferdinand de Lesseps, un conquistador de génie", 1943, Jean d'ELBEE - Paris, Editions Littéraires de France.
- "Ferdinand de Lesseps", 1957, Charles BEATTY - Del Duca.
- "Moi, Ferdinand de Lesseps", 1985, Axel de LESSEPS - Paris, Olivier Orban.
- "Ferdinand de Lesseps et sa descendance", 1989, Claude-André DONADELLO.
- "Ferdinand de Lesseps", 1992, Thierry TESSON - Paris, Lattès.
- "Ferdinand de Lesseps, le "maître de la Chesnaye"", 1994, Eliane et Félix-Antoine CESARI.
- "Ferdinand de Lesseps", 1998, Ghislain de DIESBACH - Paris, Perrin.
De sce Alberto SAGUIER FONROUGE (23/05/2004), article trouvé sur Internet, à propos des LESSEPS et de la diplomatie :
"LESSEPS' interest in organizing Suez, a partnership of the peoples of France (whose subscriptions paid half the cost) and Egypt (whose labor built it), cohered with his family's tradition.
Ferdinand's grandfather Martin de LESSEPS was French consul general in Russia during the reign of Catherine the Great, when Russia and other European powers formed the League of Armed Neutrality, helping France ally with the American colonies against Britain.
Ferdinand's father Mathieu de LESSEPS was director of French secret intelligence in the Middle East during the Napoleonic wars, competing with the British for influence in the Islamic world. After Napoleon's defeat, despite the subjection of France to Britain and allied continental oligarchs, Mathieu de LESSEPS managed to have himself appointed Consul in Philadelphia, Pennsylvania, where he lived from 1818 to 1822. He negotiated with Secretary of State John Quincy ADAMS a commercial treaty between France and the U.S.A.. He was in a position to counsel the Philadelphia-based American nationalists on strategic affairs, as a member of their American Philosophical Society. His friendships with the Egyptians later helped his son Ferdinand launch the Suez project, while his contacts in Philadelphia, the center for exile Spanish American patriots, would give Ferdinand the background for a similar enterprise in the New World.
At an 1875, international congress of the French Geographical Society, an organization once chaired by Alexandre von HUMBOLDT, Ferdinand de LESSEPS announced his interest in cutting an interoceanic canal through Central America. "Lazzaroni" nationalist Admiral Charles H. Davis, chief of the U.S. Naval Observatory, had sent a representative to the Paris meeting. The U.S. Navy wanted a canal for maximum mobility of its fleet, to be able to challenge Britain for naval supremacy in the Western Hemisphere. Apparently for just this reason, the British and their friends in New York and Boston opposed the canal, as long as America played an anti-colonial role in the region.