Elève à l' Ecole d'agriculture de Grignon. Arrive en Calédonie, en août 1862, avec Vieillard et U. de La Hautière, par l'Isis, frégate venant de France par le Cap et la Réunion où Boutan, grâce à une subvention de 2.500F, recueille des plants de vigne, 12 moutons, des cailles, des perdreaux, 50 tortues de terre et un couple d'axis, cerfs de l'Inde, au « pelage fauve, agréablement moucheté de blanc ». Au débarcadère, « les axis surtout attiraient les regards, le mâle par sa contenance fière, et quelque peu farouche, la femelle par la grâce de ses mouvements et la douceur craintive de ses regards». Il s'agit sans doute du couple qui peuplera la Calédonie. Est nommé directeur de la Ferme-école qu'il installe au Pont des Français. En 1865, Boutan obtient 300 hectares à la Dumbéa et 280 à Païta les années suivantes. Il possédera également des terres à Bouloupari, puisque après l'insurrection, il présente un mémoire de pertes de 21.697,50 F qui lui est intégralement réglé. Boutan s'intéresse particulièrement au cheval. La colonie lui est redevable de ses premiers chevaux. Ses paddocks et ses écuries sont magnifiques. Il fait venir ou va choisir lui-même en Australie (1864) de spendides étalons pur sang, Calendar, en 1865, Rinaldo et Picolo en 1867.... Il lance les courses à Nouméa (16 août 1865) et la Société des Courses trouvera en lui son premier président. Le 13 février 1873, il est «suspendu de ses fonctions et sa révocatiion est demandéee au ministre», ce qui donne à penser qu' il demeure à cette époque à titre privé. On le voit, en 1874, racheter les étalons de l'administration et les offrir pour la remonte dans son haras de Nondoué à la Dumbéa. Il fabrique et vend des machines agricoles. Lors de l'insurection de 1878 il organise et prend le commandement d'un commando de cavaliers qui prend part à de nombreux engagements. Tout ce qui concerne les progrès de l'agriculture en Calédonie bénéficie de son initiative et de ses encouragements. Il est président de la Chambre d’Agriculture, président de la Commission du bétail, membre du Conseil privé. C'est lui qui a l'idée de la ferme modèle de Yahoué. De caractère aimable et conciliant, il présidera le Cercle civil de Nouméa. Dévoué à la chose publique, il sera président de la Commission municipale de la Dumbéa. Un hippodrome portera son nom à Nouméa.27

Hippodrome de la Nondoué à Dumbéa porte son nom.

Ecole Primaire de Yahoué, Mont-Dore, porte son nom.