Misc. Notes
Engagé dans l’armée, il y passe 8 ans en tant qu’artilleur. Il se marie ensuite le 20 Janvier 1890 à Lyon avec Sophie Fellerath. 6 ans après, attiré par la propagande de l’Union Française, les époux Persan partent en Nouvelle-Calédonie à bord de l’Armand Béhic, avec leurs 3 premiers enfants. Ils arrivent le 10 mars 1896. Ayant choisi de s’établir dans le lotissement de Négropo, la famille se rend à Canala par le tour de Côtes. Du quai de canala, elle se rend ensuite à pied sur la consession de Négropo. Jean-Baptiste Persan y est, en effet, attributaire du lot n°11 de la Rive Droite dont il aura les titres le 22 Novembre 1898; puis, il acquiert le lot n°12 de 15ha également, le 5 Décembre 1899. Il rachètera ensuite des concessions limitrophes: le lot n°10, de 15ha le 27 avril 1904 et enfin le lot n°13 (d’Antoine Gaude) de 15 ha aussi le 7 juillet 1908. Il achètera encore, toujours sur la rive droite, les lots n°34 (8.60ha) le 5 mars 1906, le lot n°35 (18,80ha) acheté le 23 septembre 1924. Une bonne partie de ses différents lots sont situés en flanc de montagne; il faut, au début, pour planter ses caféiers, prendre de la bonne terre en bord de rivière et l’acheminer à dos, dans des sacs, sur les lieux de la plantation. Un travail surhumain, très éprouvant. Mais, à l’instar de ces colons pétris de courage et de persévérance, Jean-Baptiste Persan travaile sans relâche, jour après jour, à la création de ses caféries. Son épouse entretient une basse-cour, un magnifique jardin potager dont elle ira vendre les légumes jusqu’à la mine de Boa-Kaine. Quelques années après, la propriété comporte de magnifiques caféries de variétées Arabica et Leroy. Confronté, comme beaucoup d’autres colons, au fléau de l’hémiléïa vastatrix (un champignon) durant les années 1910-1911, il ne se découragea pas et replantera les parcelles ravagées en utilisant la variété Robusta, dont les graines avaient été importées de Java par la Chambre de l’Agriculture. Il sera membre de la comission municipale de Canala pendant plus de 20 ans. Médaillé du Mérite Agricole, il s’éteint à Nouméa le 18 Aout 1933. Son épouse, Sophie Fellerath, étant elle même décédée un an plus tôt.
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